Je n’ai pas fait d’école d’ingénieur, mais une école de commerce avec un double diplôme « Master of science » spécialisé dans le management du numérique, j’ai eu la chance de pouvoir travailler et suivre des cours avec des étudiants d’école d’ingénieur.
Les ingénieurs ont toujours cette réputation de geek, étroit d’esprit et méprisant ceux qui n’ont pas leur niveau mathématique.
Si c’est une réalité pour certains ingénieurs de « l’ancienne génération », beaucoup d’ingénieurs d’aujourd’hui, reconnaissent que les « soft skills » ont tout autant de valeur que les compétences purement techniques. Et au contraire, ils souhaitent diversifier leurs compétences et être en contact avec des profils très diversifiés car c’est ce qui permet d’avoir une réflexion plus poussée, avoir des angles et des points de vue différents en fonction de sa « spécialité ».
La place de la femme dans les entreprises du numérique
Girls should never be afraid to be smart – Emma Watson
Une remarque pertinente qui introduit parfaitement ce dont je vais vous parler aujourd’hui.
En France, nous avons tellement de talents, de cerveaux bien faits et de capacités, hommes et femmes confondus… et pourtant combien de fois ai-je entendu certaines personnes me dire : « Les filles ne sont pas faites pour faire des mathématiques.» ?
En 2019, 47% des bacheliers en filière scientifique sont des jeunes filles. Elles sont brillantes, mais persuadées qu’elles n’auront pas le niveau pour s’élever sur les voix impénétrables des mathématiques et intégrer le carcan fermé des métiers « scientifiques ». Finalement, ce sont à peine 15% d’entre elles que l’on peut retrouver dans les écoles d’ingénieurs ou les filières du numérique/informatique, etc.
On déplore chaque jour, dans les entreprises et les médias, que trop peu de femmes n’intègrent les ESN et les entreprises du numérique, alors que ce sont les entreprises de l’avenir. Pourquoi ?
En tant que jeune diplômée, motivée à intégrer ces entreprises, j’ai pu me confronter aux préjugés de chacun. Les miens bien-sûr, mais surtout ceux des autres.
Les ESN et autres entreprises informatiques/numériques font souvent peur aux jeunes femmes entrant sur le marché de l’emploi. Elles se sentent comme « objet convoité dans une entreprise d’hommes ». Et on rapporte souvent qu’il y a, dans ce type d’entreprises, des propos déplacés, des blagues graveleuses, du harcèlement ou de la domination banalisée… mais sans vouloir inquiéter outre mesure, je doute que ce genre de comportement ne soit réservé qu’aux entreprises du numérique.
Et finalement, au contraire, comme ces entreprises sont particulièrement mises en lumière sur ce type de problèmes et qu’elles ont du mal à attirer des femmes, elles exercent une grande vigilance et essaient au maximum d’éviter le sexisme.
Comme le disait Marian Wright Edelman: « you can’t be what you can’t see »…
Il y a trop peu de femmes dans ce mileu ? c’est vrai… seulement 30% de femmes sur ce secteur à la fin 2018, mais cela ne signifie pas qu’il faut déserter, au contraire, il s’agit de venir et prouver que nous en sommes capables ! Nous devons devenir des ambassadrices, des exemples pour les futures générations et montrer aux lycéennes et aux jeunes diplômées qu’il y a déjà eu des femmes dans ce milieu, que c’est possible et plus important encore, qu’on y est bien !
Oui, personne ne peut le nier, chez iDNA aussi, le nombre de femmes est pour le moment bien inférieur au nombre d’hommes… MAIS cela ne signifie pas qu’un travail quotidien n’est pas mené pour intégrer plus de femmes chez iDNA, au contraire !
Le sexisme n’a pas sa place au sein du groupe. Nous sommes jugés exclusivement sur nos compétences et notre travail.
J’ai rejoint iDNA en Mars 2019 pour mon stage de fin d’études, et quand je suis arrivée, j’ai tout de suite compris que j’avais atterri dans un « monde d’hommes », à titre personnel, cela ne m’a jamais inquiétée, ni intimidée.
J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et chez iDNA je n’ai jamais ressenti qu’être une femme changeait la perception que mes collaborateurs avaient de mon travail.
iDNA a tout intérêt à avoir plus de femmes dans ses équipes et si le monde des entreprises informatiques inquiète, des entreprises comme iDNA rassurent sur la position de la femme dans l’entreprise.
Crédit photo:
Photo représentant Margaret Hamilton durant le programme Apollo (1969). Margaret Hamilton informaticienne et ingénieur systeme, conceptrice du systeme embarqué du programme spatial Apollo.
Par NASA —http://www.nasa.gov/50th/50th_magazine/scientists.html, Domaine public.